Les trésors d'archives de la SHD

Suite : pages humoristiques de l’histoire de Châtellerault



Trésors d’archives de la SHD
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Dossier : le recours aux animaux en temps de guerre





L’artillerie à dos de chameau
Saviez- vous que l'Armèe Française en 1892, a développé un système pour le transport d'artillerie dans le désert, à dos de chameau ?
Les militaires ont eu l'idée de transporter leurs pièces d'artillerie dans le désert grâce à un système de harnais pour chameaux parce que ceux-ci étaient le meilleur moyen de locomotion dans le désert. Trop lourd pour un seul chameau, les militaires ont donc transporté les canons en pièces détachées et ont remonté la pièce d'artillerie sur place. Pour acheminer une pièce complète il fallait cinq chameaux : un pour le fût, un second pour les roues, deux pour le support du canon et un dernier pour transporter les pièces de fixation(vis, boulons, etc.). Ces harnais étaient constitués de bois et de cuir. Ils ont procédé de la même manière pour le transport en montagne mais à dos de mulets. Malin pour l'époque ne trouvez-vous pas ?
Benjamin Chapillon


Chevaux d'assaut avec masque à gaz
Légende : Protéger l’animal pour résister aux attaques

Le 11 mars 1024, Le ministère de la guerre met en place un système de
protection des chevaux en créant un nouvel équipement : le masque à
gaz.
Le prototype « Decaux » se compose d’un sac, d’un pare-pluie et d’un
pare-buée, d’une gouttière métallique, de 8 oreilles et d’un ruban
d’obturation, dans deux tailles, « normale » et « grande ». Des
substances chimiques imperméabilisaient le masque et protégeaient
l’animal sans le gêner dans ses déplacements puisque un « pare-pluie »
et « pare-buée » maintenait sa visibilité. Deux pinces « tête de chat »
permettait au cavalier de conduire et d’orienter l’animal. Un écarteur
maintenait le masque éloigné des naseaux pour ne pas bloquer la
respiration. Si les soldats prenaient des précautions pour ménager leur
monture, on peut s’interroger sur la fiabilité d’un tel équipement.
Alice


Dossier l’histoire du site de la Manu_________________________________________
Châtellerault, un emplacement stratégique pour implanter une manufacture d’armes
La Manufacture Nationale d'Armes de Châtellerault fut créée dans le but de remplacer les manufactures d'armes de Klingenthal et de Hutzig trop près de la frontière et exposées à l’invasion de l’ennemi. Châtellerault fut choisi pour plusieurs raisons. Cette localité possède un puissant cours d'eau pour faire tourner les moteurs des usines, elle se situe à peu près au centre de la France et sur les bords d'une rivière navigable. Elle offrait beaucoup de facilités pour transporter des produits de la manufacture.
L'industrie de la coutellerie, installée à Châtellerault, principale ressource du pays, faisait espérer qu'on y recruterait facilement d'habiles ouvriers habitués à travailler l'acier et capables de fabriquer des armes blanches.
Prisca



L'évolution de la sélection en apprentissage.
Autrefois le mode de gestion des entreprises était familial. Quand elles créaient un centre de formation, elles géraient leurs élèves de la même manière. La sélection sociale était plus importante qu'aujourd'hui.
Le centre de formation de la manufacture d'armes (à l’emplacement de l’actuelle AFPA) appliquait des règles de sélection différentes de celles que l’on peut connaître aujourd’hui . En effet, les conditions d'admission dans l'établissement d'apprentissage d'armes, se définissait en 4 points. Tout d'abord être né de parents français, avoir 14 ans au moins et 17 ans au plus, avoir obtenu le certificat d'études primaire ainsi qu'être reconnu par le médecin de l'établissement sain et physiquement apte à exercer la profession demandée. Cette sélection était d'autant plus forte que seuls les enfants des employés pouvaient y accéder et que le niveau scolaire demandé était assez élevé pour l’époque. La manufacture formait ses futurs employés, ce qui est devenu rare dans les entreprises actuellement. L'évolution de la société a fait que l'apprentissage débute plus tard à 16 ans et ne repose plus sur des critères sociaux, ce qui est un progrès notable.
Alice






Le travail des femmes à la MAC
Entre 1940 et 1944
Etude des notes de service de Mr Vergnaud en 1940, directeur de MAC de châtellerault.
Les maris partis à la guerre, les épouses les ont remplacé à la MAC. Pour le même travail, le salaire de l'homme était de 613F et celui de la femme s’élevait seulement à 391F par mois. Elles n’avaient aucun grade et leur présence était perçue comme une provocation et une promesse de débauche. L’opinion publique de l’époque considérait que l’entreprise s’était transformé en « lupanar » du fait de leur seule présence.
Elles avaient aussi le défaut de porter des talons et donc d’être sujettes aux maux de dos, c’était la preuve d’une moindre rentabilité. Leur petite taille a conduit le directeur à acheter des échelles et à rédiger des notes de services étonnantes. La vitesse de marche était réglementée et ne devait pas tomber en dessous des 5 Km/h. Le personnel devait être vaillant, travailleur, silencieux et ne pas se promener.
L'effectif féminin à la MAC de Châtellerault a chuté après 1944. Dès le retour des hommes, les femmes sont exclues du monde du travail et renvoyées à leur cuisine. Des hommes scandalisés faisaient parvenir au directeur des lettres de dénonciation le sommant de rétablir l’ordre au plus vite.
Le travail des femmes si naturel aujourd’hui est le résultat d’un combat : elles ont du braver le machisme pour trouver leur place et se faire respecter.
Khadessa et Annie

La notoriété de la Manu
L’excellence du savoir-faire des ouvriers
Un sabre d’exception
La réputation des ouvriers de la Manufacture d'armes de Châtellerault fut acquise en 1857. Les ouvriers fabriquèrent un sabre qui fut offert à l'Empereur. La réalisation des chefs d’œuvre était largement répandue dans l'artisanat et l'industrie. Aussi, à côté des modèles réglementaires, la MAC produisait des armes blanches ciselées et gravées, principalement destinés à servir de récompenses ou de cadeaux officiels.
L'Empereur dit-on admira la lame en damas (acier très fin) dont les fines incrustations, d'un goût sobre et parfait, s’enroulaient dans l'acier avec des volutes d'or, la poignée en dents d'hippopotame, le fourreau avec sa garde en acier fondu.
L'Empereur exprima à la Députation combien il était sensible à cette manifestation cordiale, il remit à chacun de ses membres une montre en or et à son président une somme considérable destinée à la caisse de secours des ouvriers malades. L'empereur fit part de ses remerciement en des termes particulièrement élogieux, il s’est décrit comme étant "pénétré de reconnaissance pour la sollicitude apportée".
Les sabres ornés de gravures ont été fabriqués pour être offerts aux grands de l’histoire (Tsar empereur…).
Frédéric Baudin


Quelques photos de ce travail documentaire en salle de lecture de la SHD




La SHD nous a prêté un appareil photo numérique et la caisse pour une meilleure prise de vue...





Les filles au premier plan découvrent qu'il a fallu que les femmes se battent pour acquérir une place dans le monde du travail.





Madame Martine Destouches, Responsable du Bureau des Publics et de la Valorisation, au fond à droite, donne des explications sur les documents